Tout sorcier qui a un jour foulé Rosengarten s'est doucement senti glisser dans une autre dimension : un petit cocon isolé du reste du monde. Ses environs sauvages, l'énergie magique qui semble irradier le sol et envelopper délicatement ceux qui s'y aventurent, son climat tempéré sont tout autant de qualités qui ne peuvent rendre qu'unique le séjour des étudiants.
Mais, plus encore, le château, qui domine la vallée du haut de son éperon rocheux d'un peu plus de deux-cent mètres, est d'une beauté à couper le souffle. Son style architectural allemand néogothique lui donne une allure de conte de fée… Titanesque, il se dresse fièrement, dardant ses immenses tours blanches aux toitures sombres et pointues, et s'enfonce dans le sol rocheux sur plusieurs sous-sols. On raconte également qu'il paraît encore plus grand de l'intérieur : sans doute un sortilège d'extension, qui serait maintenant vieux depuis plus de mille ans ; un petit miracle en somme, et n'allez certainement pas suggérer qu'il pourrait un jour se briser : par ici, on veille au grain et on est particulièrement susceptible…

Ce paysage est définitivement empreint de mystère, et sa légende, aussi incertaine soit-elle, ne manque pas d'ajouter de la beauté à l'histoire de ce lieu ancestral, aujourd'hui incontournable pour les sorciers européens. Laissez-moi donc vous présenter Rosengarten et ses mystères…

SOMMAIRE

✘ Les Origines de Rosengarten
1 – La légende du Roi Laurin
2 – Les faits réels
3 – La volonté d'unité européenne
✘ Symboles et identité
1 – L'Hydre à trois têtes
2 – Dieux païens et UFR* (Unité de Formation et de Recherche)

Les Origines de Rosengarten

1 – la légende du Roi Laurin

Qui n'a jamais entendu parler du Roi Laurin ? Aux Dolomites, vous serez sans doute considéré comme un parfait ignorant si vous ne savez pas réciter ce vieux conte de grand-mère sur le bout des doigts. Pourtant, vous auriez raison de dire qu'il n'est pas vraiment d'usage de le raconter à l'étranger…  Il y a décidément des légendes qui sont destinées à se voiler de silence… Mais elles n'en sont que plus passionnantes, n'est-ce pas ?
Il est donc temps de combler cette vilaine lacune. Allons, soyez un peu attentif, ce ne sera pas long…

Figurez-vous donc que ce grand et beau château – château pour le moins impressionnant ; peut-être même l'un des plus beaux du monde – appartenait autrefois… à un gobelin. Oui, vous avez bien entendu ! Un gobelin. Mais pas n'importe quel gobelin ! Un gobelin de la meilleure race, du meilleur sang : un roi gobelin. Le Roi Laurin.
Ce Roi détenait alors une fortune à faire pâlir les plus célèbres sang-pur. Dans un excès de mégalomanie, il avait décidé de s'approprier cet éperon et d'y construire un château si sublime qu'aucun sorcier ne parviendrait à l'égaler. Une façon, sans doute, de faire la démonstration orgueilleuse de son génie et par là, un petit pied-de-nez à la communauté sorcière qui n'a jamais été tendre avec ses semblables, comme on le sait.
Bien sûr, cette petite ruse, qui lui valut de longues années d'attente fébrile, fonctionna à merveille, et bientôt, les plus grands sorciers d'Europe et d'ailleurs vinrent visiter cette incroyable demeure – on raconte même que Poudlard en fut inspirée…

Voilà une affaire rondement menée, me diriez-vous. Le Roi Laurin pouvait en être pleinement satisfait… Mais il n'en fut rien ! Ce gobelin à qui tout réussissait ne parvenait jamais à toucher ne serait-ce que du bout des doigts ce bonheur tant espéré. Cette plénitude pourtant essentielle à toute existence. Il lui manquait quelque chose. De la compagnie, peut-être. L'Amour, sans doute, avec un grand A. Et Laurin était un gobelin tout à fait présentable : délicat, instruit et gentleman à souhait. Mais voilà : aucune des belles sorcières des nobles familles de sang-pur qu'il convoitait ne voulait de lui, et c'était une frustration insupportable que cet odieux sentiment de rejet. L'argent n'y faisait rien.
Âme solitaire, il entreprit donc de se changer les idées en se lançant dans un nouveau projet titanesque : la plantation d'une roseraie rouge comme le sang, rouge comme la passion qui rongeait son cœur depuis qu'il avait fait la rencontre d'une belle dame de Cour, ô combien inaccessible… Ainsi naquit Rosengarten, le jardin de roses… Le jardin du Roi gobelin.

Cette entreprise achevée, au sommet de sa puissance, Laurin décida finalement d'enlever la dame de ses fantasmes… Cette affaire fit grand bruit, et on n'entendit plus parler de la jeune femme, qu'on disait enfermée dans une cage dorée, prise dans les griffes acérées d'un monstre tyrannique… Mais, au fond, bien que cet enlèvement ne fut certes pas la meilleure idée de Laurin, la cohabitation se passa relativement bien. Homme doux, de bonne éducation, il ne força jamais sa Dame à quoi que ce soit, et lui laissa même la possibilité de partir au bout de quelques semaines… Mais, petit à petit, un lien tacite se noua entre eux et l'amour naquit dans le cœur de l'infortunée lorsqu'elle découvrit l'âme pure de ce Roi qui prenait modestement soin de son jardin de roses…

Quelle sublime petite historiette, n'est-ce pas ?
Tellement jolie qu'elle ne semble être qu'un parfait tissu de mensonges… Bien sûr, il fut à de nombreuses reprises prouvé que la dame en question fut droguée au philtre d'amour. Mais… C'est une autre histoire. Et ne salissons pas un aussi charmant conte de fée.

Conte de fée qui vira sérieusement au vinaigre lorsqu'une armée entière de sorciers prit la décision de secourir la captive et put, par un drôle de hasard, repérer le château grâce à un fil de soie, barrière magique, qui délimitait un splendide jardin de roses…
La légende raconte que la prisonnière, au terme d'une bataille sanglante, décida de rester auprès de son geôlier (la bonne affaire !) et donna naissance à un héritier quelques mois plus tard… Le Roi Laurin, quant à lui, se sentit trahi par sa splendide roseraie, décidément trop voyante, et décida de la faire disparaître.

Depuis ce jour, on raconte que ces roses ne reparaîtraient qu'aux crépuscules d'hiver, légèrement saupoudrées de neige…
Mythe qui constitue sans doute la seule part de vérité de toute cette histoire car, en effet, ce petit jardin, dissimulé dans une cavité profonde entre deux flancs de montagnes, se révèle les soirs d'hiver, écarlate et rutilant. Le suc des rosiers est d'ailleurs l'un des ingrédients les plus prisés pour la préparation de puissants philtres d'amour.

2 – les faits réels

Tout cette légende fut réécrite par un demi-gobelin du nom de Hocus Propinquus, qui se prétendit lui-même descendant du Roi Laurin. Sorcier richissime, homme d'affaire redoutable et chercheur émérite, il se réappropria au XVIIIe siècle le vieux château en ruine de l'éperon des Dolomites pour un prix misérable et en fit un véritable palace aux goûts de son temps. S'il y habita quelques temps, y menant un train de vie princier, ses économies ne manquèrent pas de fondre comme neige au soleil. Il lui fallut donc trouver une solution pour assumer ces frais… Et quoi de mieux que faire de son beau château un domaine public, accueillant des centaines de jeunes sorciers tous les ans pour les formes au monde qui leur tendait les bras ? Une idée de génie. D'autant que les Universités, jusqu'ici institutions plus ou moins privées dans nos sociétés sorcières, étaient souvent réservées aux plus doués ou aux plus riches…! En somme : une aubaine pour un homme d'affaire, instruit qui plus est, qui venait de trouver sa poule aux œufs d'or !
Comme il fallut trouver un nom à cette auguste institution, et que la plupart des sorciers du coin connaissaient les environs pour cette mystérieuses roseraie qui montraient le bout de ses pétales aux crépuscules d'hiver, il décida assez élégamment de faire appel à la légende et de nommer son Université flambant neuve Rosengarten.
Dès lors, se faire passer pour l'héritier de ce personnage légendaire n'en fut que plus flatteur, et il fut tellement convaincant que beaucoup le crurent – d'ailleurs, personne ne peut affirmer aujourd'hui qu'il ait vraiment menti.

3 – la volonté d'unité européenne

Le projet d'Hocus Propinquus ne concerna à cette époque que deux peuples : les sorciers allemands et italiens. En effet, les terres des Dolomites avaient autrefois appartenu à une nation sorcière, les Ladins, qui tant germaniques que romains avaient décidé de vivre en harmonie en mêlant leurs deux cultures. Dans un temps où des fractures, creusées par de multiples guerres sorcières, se faisaient sentir, le demi-gobelin apporta donc un message d'unité avec la création de ce temple de la connaissance… Bonne intention ou incroyable coup de pub ? Peut-être les deux. Mais une chose est sûre : cela fut très bien accueilli par l'opinion publique et fonctionna à merveille.

Néanmoins, ce ne fut qu'au terme du XIXe siècle, que naquit la volonté d'élargir le public de l'Université aux pays européens, qui fomentaient déjà une alliance. Cette union se confirma au tournant du XXe siècle avec les deux Grandes Guerres sorcières, dont la seconde fut un moment clé de solidarité face au spectre de Grindelwald. Aussi, l'Université suivit cette mouvance, et en 1950, elle accueillait déjà la grande majorité des étudiants sorciers des pays européens que l'on connaît aujourd'hui, excepté ceux de l'est et du nord. Aujourd'hui, néanmoins, après des années de négociation, elle a ouvert ses portes à toutes les nations européennes qui le réclamaient, faisait d'elle, après la Communauté Européenne Sorcière (CES) établie dans Monterosso, grande ville italienne adjacente, carrefour des cultures et véritable vivier européen de sorciers talentueux.

/!\ À ce jour, l'Université de Rosengarten accueille donc des étudiants de…
- Allemagne
- Angleterre
- Autriche
- Belgique
- Belgique
- Bulgarie
- Croatie
- Danemark
- Espagne
- Estonie
- Finlande
- France
- Grèce
- Hongrie
- Irlande
- Italie
- Lettonie
- Lituanie
- Luxembourg
- Malte
- Pays-Bas
- Pologne
- Portugal
- Roumanie
- Roumanie
- Slovaquie
- Slovénie
- Suède
- Suisse
- Tchéquie

Elle accepte également sur dérogation et autorisation extraordinaire des étudiants venus de :
- Afrique du Sud
- Algérie
- Argentine
- Australie
- Biélorussie
- Brésil
- Canada
- Chine
- Colombie
- Corée du Sud
- Égypte
- États-Unis
- Géorgie
- Japon
- Maroc
- Moldavie
- Russie
- Serbie
- Ukraine

(mais nous n'en accepterons qu'un petit nombre)

Comme on peut aisément l'imaginer, réunir tant de peuples aux cultures diverses en un seul et même endroit  n'est pas toujours de tout repos. Des tensions se font parfois sentir, et les enseignements, tout comme les professeurs engagés, sont régulièrement discutés et désapprouvés. Il s'agit de bien doser et de ne faire d'outrage à personne… Ces derniers temps, par exemple, l'ouverture d'une discipline associée dédiée à l'apprentissage de la magie noire, en parallèle du cursus Auror, est en discussion et crée un véritable raz-de-marée sur les terres de Rosengarten.
Pas toujours facile tous les jours, de toute évidence.

Mais comment font autant de sorciers de nationalités différentes pour communiquer et suivre des cours dans un même établissement ?

Deux réponses : un ordinateur ensorcelé, qui peut aussi se transformer en un smartphone est fourni aux étudiants de Rosengarten et comprend un charme actif qui permet de traduire automatiquement une conversation, comme si on la suivait naturellement avec quelqu'un qui parle la même langue que soi. Deuxième solution : parler anglais, ou la langue de son interlocuteur. Des cours d'anglais et d'italien hors cursus sont dispensés à des heures tardives.
Inrp : ne vous embêtez pas à parler anglais si ce n'est pas votre fort ! Il suffira juste d'indiquer que la conversation ou la prise de parole est dans telle ou telle langue ! (petite astérisque : "Putain* !" "*ce mot dit en allemand dans la phrase, semble contenir toute la colère dont [personnage] est capable"). Si vous souhaitez écrire en anglais (ou dans une toute autre langue), vous fournirez toujours la traduction avec des astérisques ou des exposants en fin de rp ! Merci à vous.

Symboles et identité

1 – L'Hydre à trois têtes

Assurer le fonctionnement d'une université d'une telle ampleur parut bien trop complexe pour un seul homme. Aussi, peu avant son ouverture, Hocus Propinquus décida de trouver des compagnons de route pour cette belle aventure qui lui tendait les bras. Deux joyeux compères le rejoignirent donc dans cette tâche de proviseur de l'Université de Rosengarten, et alors que Hocus cherchait un symbole fort pour son école, on lui suggéra très justement de prendre un Runespoor pour effigie : trois têtes pour un seul corps. Mais Hocus, à qui l'idée ne déplaisait pourtant pas, ne fut pas tout à fait convaincu : un Runespoor pour une école européenne ? On lui souffla alors à l'oreille que les Hydres à trois têtes existaient aussi… Voilà une idée qu'elle était bonne !
C'est pour cette simple raison que l'Université est symbolisée par une Hydre sur les papiers administratifs : trois têtes, trois directeurs. Les étudiants s'amusent par ailleurs régulièrement à attribuer une tête à chaque directeur : il est d'usage de faire d'Anicet Frisamour, Auror de métier, la tête directrice et organisatrice, son air sérieux, ses manières policées et son calme à toute épreuve ne trompant personne. Enfin, l'italo-française Magdalena de Larsan se voit souvent offrir la place de la tête critique, toujours à monter sur ses grands chevaux, avec son petit mot à dire. Enfin, l'excentrique [Boy Georges], suintant d'idées nouvelles toutes aussi farfelues les unes que les autres n'est autre que la tête centrale, rêveuse, que le sage Frisamour tente de canaliser et que l'impétueuse de Larsan ne manque pas d'haranguer dès qu'elle en a l'occasion. Une bien belle équipe, que vous trouverez plus largement décrite dans ce sujet. N'hésitez pas à aller y faire un tour.

Au-delà de ce petit jeu de qui est-ce, ces trois têtes symbolisent surtout les trois lignes directrices de l'Université : Qualité, Ambition, Indépendance.
Trois mots d'ordre que les directeurs ne manquent pas de rappeler et qui fait, bien évidemment, toute leur fierté.

2 – Dieux païens et UFR* (Unité de Formation et de Recherche)

Les divers cursus proposés aux étudiants (que vous pouvez consulter ici) sont quant à eux rassemblés en UFR, dont les symboles rendent évidemment hommage à l'histoire italienne : un dieu païen (romain, plus précisément) et son attribut principal est associé à chaque unité de formation. Une bonne façon de retrouver vos dortoirs, ou de vous repérer sur les papiers administratifs…

Ainsi :
– L'UFR Minerva comprend les cursus de sciences humaines, notamment Histoire de la Magie et Littérature du Monde Magique. Il est régulièrement symbolisé par une chouette.
– L'UFR Cérès comprend le cursus Botanique. Il est symbolisé par une faucille druidique.
– L'UFR Diana renvoie au cursus Magizoologie, qui a pour effigie un arc et une flèche.
– L'UFR Esculape comprend le cursus Médicomagie et Potions ; il est symbolisé par son célèbre bâton d'Esculape.
– L'UFR Trivia comprend la Pratique & Recherche Magique et la Fabrication de Baguettes & Objets Magiques. Il est symbolisé par une torche enflammée.
– L'UFR Fortuna fait référence au cursus Divination, symbolisé par une boule de cristal.
– L'UFR Quirinus comprend le cursus Auror et est symbolisé par le bouclier.
– L'UFR Iustitia comprend le cursus Sciences Politiques. Il est symbolisé par la balance.
– L'UFR Phœbus comprend les cursus Arts Magiques et Musique. Il est symbolisé par la lyre.
– Enfin, l'UFR Euphron renvoie au cursus Sports Magiques, et est symbolisé par la couronne de laurier.

Pour plus d'informations sur ces cursus, cliquez ici ; ce lien vous mènera sur un drive avec toutes les brochures par cursus et la description des disciplines enseignées.

Voici quelques termes qui seront sans doute important pour la compréhension des brochures cursus :
– la LUMOS (Licence Universitaire des Matières Occultes Supérieures) équivaut aux trois premières années universitaires et à un diplôme lorsque celles-ci sont validé par conséquent.
– la MAGUS (Maîtrise Académique Générale Universelle et Supérieure) aux deux années qui suivent, équivalent également à un diplôme.
– le DOCTUS (Doctorat d'Occultisme Terminal Universel et Scientifique) aux années de recherches après la MAGUS, qui doivent aboutir à la présentation d'une thèse ou autrement dit d'un travail de recherche conséquent et singulier.