Anicet Frisamour est issu d'une célèbre famille de sang-pur, une des plus riches de France et incontestablement de son île maternelle, la Martinique. Ses parents, longtemps à la tête d'une entreprise baguettière éponyme et renommée, ont il y a de cela une vingtaine d'année leur commerce à leur fille aînée. M. Frisamour, désormais co-directeur de Rosengarten, avait quant à lui emprunté une toute autre voie : sorcier talentueux, il se fixa dans son adolescence l'objectif de devenir Auror, et ce fut chose faite lorsqu'il fut employé par le service français, avant d'être promu et de se voir offrir la possibilité de rejoindre la troupe de défense européenne. À l'âge de trente-cinq ans à peine, Anicet Frisamour fut donc envoyé sur des terrains de guerres sorcières dans le monde, et après plusieurs campagnes militaires, il se trouva gravement blessé au terme d'une échauffourée sanglante. Rapatrié en français et marqué à vie au visage, il en garde encore aujourd'hui des séquelles plus discrètes, telles qu'un léger boitement et des traumatismes psychologiques profonds. Il décida donc après cet accident de raccrocher avec sa carrière d'Auror pour devenir professeur de défense contre les forces du mal à l'Université Rosengarten. Ce n'est que très récemment, à la mort de son prédécesseur, M. Pickett, qu'il a été élu co-directeur par vote majoritaire. Sa nomination n'a donné lieu qu'à très peu de protestations, si ce ne sont celles de Magdalena Gianaris qui ne l'apprécie pas beaucoup – sentiments par ailleurs partagés.
Anicet est connu pour être un homme discret, voire même pudique, et très mesuré. On le dit un peu froid au premier abord, mais d'une intelligence fine ; son vécu donne du poids à ses propos, tout comme sa soif de connaissance ; sorcier lettré, érudit, il nourrit une curiosité insatiable pour l'actualité intellectuelle de Monterosso. Certains auraient tendance à lui reprocher sa passivité dans les moments critiques, notamment lorsqu'il s'agit de prendre position ou de s'opposer à quelque chose ou quelqu'un. Une ataraxie presque maladive qui jette un voile sombre sur son excellent travail de directeur, que personne ne peut remettre en question tant l'Université semble mieux se porter depuis qu'il est à sa tête.

En effet, Frisamour s'occupe principalement de la coordination et de la vie au château, là où Magdalena est plus tournée vers les relations extérieures. C'est donc lui qui a le dernier mot pour recruter du personnel, qui les assiste et veille au bien-être de ses étudiants. Il est également chargé de la sécurité du domaine, primordiale dans un coin aussi sauvage et reculé que les Dolomites sorcières.
En un mot : Frisamour a le poste de directeur le plus important, ce que jalouse sa collègue qui était par ailleurs candidate pour le récupérer et lui aurait volontiers cédé sa propre place.

À ce jour, les tabloïds de Monterosso n'ont que très peu de scoops à se mettre sous la dent à son sujet. On dit seulement qu'il vit seul dans un appartement cossu et fréquente les divers salons littéraires de la ville à ses heures perdues. Il n'a pas d'enfants et est divorcé d'un mariage qui date d'il y a plus de quinze ans.

Madgalena Gianaris est une femme politique grecque de sang-mêlé qui occupa à plusieurs reprises un poste d'importance dans son pays, notamment celui de directrice du département des affaires étrangères. Elle parle plus de six langues, dont quatre couramment, et a été notamment reconnue comme une des sorcières les plus influentes de l'Europe dernièrement. Pourtant, sa nomination à la tête de l'Université Rosengarten il y a plus de dix ans a été particulièrement décriée, dans une période de scandale financier suite à la révélation du placement de sa fortune dans un paradis fiscal sorcier.
Elle est réputée pour avoir un tempérament de feu, à la fois difficile et intimidant. C'est une femme qui ne se laisse pas marcher sur les pieds et exige toujours d'être écoutée avec respect et attention. On la dit intransigeante, une véritable main de fer qui n'hésite pas à taper du poing sur la table, et qui peut parfois faire preuve d'une inflexibilité outrancière. Son esprit critique et son perfectionnisme sont assez difficiles à vivre au quotidien selon ses collaborateurs.
Ceux qui l'ont croisée parlent d'un regard vif, pénétrant et extrêmement intimidant qui semble capable de sonder les âmes de ses interlocuteurs, caractéristique qui trahit de toute évidence ses talents de legilimens.  
Nombreux sont ceux qui lui attribuent volontiers une grande noblesse et élégance, tant dans son attitude, son phrasé que sa façon de se vêtir, à la hauteur de sa renommée.

Au sein de Rosengarten, elle est principalement chargée de l'autorité et de la communication extérieure, notamment avec la CES et les pays européens. C'est aussi elle qui tisse des partenariats avec les entreprises de la région pour permettre aux étudiants de Rosengarten de dégoter des stages en adéquation avec leurs études.

Elle est souvent citée comme un exemple de réussite féminine par les jeunes sorcières, bien que sa carrière ne soit pas toute blanche. On dit d'ailleurs qu'elle a tendance à privilégier et soutenir avec plus d'ardeur les jeunes femmes méritantes et prometteuses qui viendraient à croiser son chemin.

Magdalena est mariée à un légat européen, né en Italie et assez discret. Ensemble, ils ont deux enfants.

Bres McMullen est un homme unique en son genre. D'ailleurs, il dira souvent dans les interviews être "un être humain", et puis c'est tout. Cet individu haut en couleur, qui n'hésite pas à arborer les tenues les plus extravagantes (sa collection de chapeaux, notamment, est tout à fait remarquable) se qualifie lui-même de bon vivant et de "repousseur de limites". Mais c'est avant tout un redoutable homme d'affaire et très talentueux dans son genre. Parti de rien, né l'aîné d'une famille défavorisée, il a réussi à faire son trou, pour ainsi dire, en se spécialisant dans les objets magiques et en aidant à la conception du premier Métamorphone, sorti en 2005, à son amélioration et sa commercialisation par la suite. Il est d'ailleurs aujourd'hui le PDG d'une grande entreprise d'informatique et multimédia sorciers vendant des objets magiques tous plus technologiques les uns que les autres : en un mot, Bres est un homme du changement, du progrès, ce qui ne fait certainement pas l'unanimité.
Sorcier de sang-mêlé, fêtard et dont l'extravagance est devenue sa marque de fabrique, sa fascination pour les cabarets l'a poussé à en racheter un cabaret à Monterosso, en parallèle de ses interventions ponctuelles à Rosengarten, en 2006. S'il ne le gère pas, il finance encore aujourd'hui Le Matagot, hommage au Chat Noir français, qui est devenu le plus grand et beau cabaret de la région.
À l'approche de la cinquantaine, Bres s'est lancé un nouveau défi : inspiré par le profil cosmopolite de l'Université Rosengarten, et bien décidé à la faire briller dans le monde entier, il s'est à plusieurs reprises présenté pour assurer le poste de co-directeur en charge des projets et de la vie universitaire, poste qu'il a fini par obtenir sous les moqueries du plus grand nombre, lui reprochant d'avoir fixé sa nouvelle lubie sur cet établissement de la plus haute importance.
Mais, en tant que chargé de projet, Bres McMullen excelle et prend son travail à cœur. C'est notamment lui qui a remplacé l'enchantement traducteur du château, qui donnait parfois des résultats approximatifs, par des appareils magico-technologiques capable de traduire à l'instant T les conversations les plus complexes et plus longues en toutes langues. Un coup de maître.
Il a aussi entrepris d'agrandir et de rénover le château, pour le rendre plus moderne et lui permettre de répondre à la demande croissante d'admission.
Néanmoins, comme le dit souvent Mme Gianaris, Bres est en proie à une certaine folie des grandeurs, qui le pousse à vouloir toujours plus… Il est donc plus que nécessaire de contenir son ambition dévorante et il semble que s'ils ne s'apprécient pas beaucoup, la directrice parvient tout de même à le remettre à sa place, contrairement à un Frisamour qui se laisse toujours happer par la verve et les idées fascinantes de ce truculent bonhomme.

Les paparazzis ont souvent cherché à Bres des aventures exclusivement masculines, provoquant par moment des éclats de colère de sa part au cours d'interviews malhonnêtes et tout à fait contre-productives. La découverte de sa relation avec une ancienne danseuse de cabaret, aujourd'hui gérante du Matagot, a finalement fait la une des journaux et surpris les plus étroits d'esprit.

Triste sort que celui de Benedetto ! Cet employé de Rosengarten était chargé de faire le ménage dans la vieille remise à balais du troisième sous-sol quand il a malencontreusement cassé sa pipe pendant son service. Nul ne connaît véritablement les raisons de l'accident, mais il semblerait que le pauvre homme se soit pris un balai en pleine tête, et qu'il se serait brisé les vertèbres en tombant à la renverse. Ce tragique accident a bien évidemment chamboulé Rosengarten, notamment l'élève qui a croisé son fantôme par pur hasard en se rendant en cours. Depuis, Benedetto hante le château et s'amuse à terroriser ses occupants avec ses farces de très mauvais goût. Si Bene' était déjà un bout en train de son vivant, c'est encore pire depuis qu'il a passé l'arme à gauche ! Impossible de savoir quand l'esprit frappeur compte se manifester, mais il est important de savoir qu'il apprécie tout particulièrement la Remise des Pantins du premier sous-sol, et le placard à balais du quatrième étage...

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La force imaginative de Caspar Follen, né moldu, a conquis l'Europe ces dernières années. Son premier roman, Les Frissons de la Nuit, a été une révélation pour le monde littéraire sorcier : son style singulier, ses images puissantes et la psychologie fine de ses personnages ont convaincu les plus grands critiques et lui ont valu le prix Dentata en 2001, à seulement 22 ans. Petit génie de la plume, Caspar n'a depuis cessé d'étonner par ses univers inquiétants, ses mondes fermés qui forcent ses êtres de papiers à explorer les profondeurs de leur être et à exprimer les sentiments les plus violents tapis dans leur inconscient.
Son dernier grand succès, L'Augurey de Beedle le Barde, est une fresque d'une grande virtuosité qui retrace des siècles de littérature à travers une allégorie grinçante de la société européenne actuelle. Il est d'ailleurs en lice pour le nouveau prix Dentata 2023.
Caspar Follen n'était pourtant pas destiné à une telle célébrité : issu d'une famille moldue, la révélation de ses pouvoirs magiques a été tardive, et le choc de la découverte de ce nouveau monde absolument terrifiant pour l'enfant timide et fragile qu'il était alors. D'un naturel réservé et introverti, Caspar Follen s'est contenté de briller en silence, par ses notes et ses écrits que seul un groupe fermé d'amis avaient l'opportunité de lire, assistant à la naissance d'un grand auteur sans le savoir.
Follen est un sorcier tout ce qu'il y a de plus banal, mais son esprit vif, aiguisé et même contestataire lui a valu d'être remarqué à son entrée à l'université Rosengarten, en Lettres du Monde Magiques. Il a notamment été le directeur d'un journal étudiant communiste et protestataire qui lui a valu plusieurs rappels au règlement et même une exclusion de quelques jours après l'organisation d'une manifestation contre l'aide aux sorciers handicapés qu'il juge d'ailleurs toujours dérisoire par rapport à la souffrance de ces minorités discriminées. Sa fortune passe d'ailleurs en majorité dans des associations caritatives soutenant ces dernières.
Caspar Follen, malgré sa réserve naturelle, est donc un sorcier qui n'a pas sa langue dans sa poche, et ses interviews donnent souvent de grands moments de télévision ou des articles tout à fait passionnants. Il est notamment engagé dans plusieurs associations LGBTQ+ ; son homosexualité, déclarée fièrement dans les médias, transparaît souvent dans ses œuvres et fait de son travail une littérature militante et représentative de la communauté. Il a d'ailleurs été le premier à contester l'élection de Magdalena Gianaris à la tête de la CES en 2019, et ne manque pas depuis de la fustiger dans les médias. Une petite guéguerre médiatico-politique s'est depuis engagée entre eux.

Bianchi a été il y a une trentaine d'années la coqueluche du monde de la nuit monterossien ; danseuse d'une grande beauté, extravagante juste ce qu'il faut, elle était l'une des meneuses de revue les plus connues de la région, mêlant élégance, audace et magie à ses spectacles toujours plus singuliers.
On la dit originale, dans son monde, véritablement artiste, jusqu'au bout des ongles. Ses talents en Métamorphose sont d'ailleurs tout à fait impressionnants. Elle a l'œil, est perfectionniste, et mène le Matagot sur le chemin de la réussite avec une bienveillance toute professionnelle, ayant elle-même exercé ce métier si difficile d'artiste de cabaret. Si elle est un peu lunaire, elle n'en demeure pas moins humaine, attentive aux autres et arrangeante. On la surnomme d'ailleurs régulièrement "la maman" de la troupe, et il est vrai que sa douceur et sa patience sont presque maternelles avec ses employés.
Bianchi travaillait au Matagot avant que McMullen ne le rachète ; sur le point de prendre sa retraite, ce dernier l'a retenue et lui a proposé le poste de gérante, se contentant pour sa part du rôle de mécène, poste qu'elle a accepté sans hésiter. Sa relation amoureuse avec le PDG de Changelin, quant à elle, date de 5 ans tout au plus, et a fait la une des tabloïds pendant quelques temps, chose qui ne l'a pas le moins du monde dérangée : elle aime faire le show, et s'amuse des réactions outrancières.

Bard Bowes est un homme politique rodé, qui travailla d'ailleurs autrefois au sein du Ministère de la Magie Anglais, en tant qu'employé dans ses jeunes années puis directeur de département des Mystères. Ses actions étaient alors inconnues, mais l'on dit de Bowes s'est longtemps employé dans la lutte contre les Mages Noirs florissant à travers le Monde. Bowes a notamment assisté à l'ascension de Vous-Savez-Qui.
Au début des années 2000, il a déménagé au Danemark qui est devenu son pays d'adoption, puis s'est engagé au sein de la Communauté Européenne Sorcière en tant que médiateur européen. De fil en aiguille, il a gravi les échelons, et a été élu à la tête des médiateurs dont il faisait initialement parti. Homme politique de gauche, surprenant de par ses idées progressistes, il tire ses idéaux de son illustre famille de sang-pur, les Bowes qui, outre leur fortune astronomique souvent dispersée dans maintes associations caritatives, sont des sorciers écossais connus pour leurs idées visionnaires et leur désir d'égalité sociale.
Bowes est un homme de fer, qui sait présider et parler avec conviction. On lui reproche néanmoins ses prises de parole parfois trop passionnées, que la jeune génération a pourtant tendance à trouver iconiques ; parfois, de mauvais mots lui échappent, et cela ne sert pas sa popularité. Pour autant, nombreux sont ceux qui admettent qu'il soulève des vérités importantes, que personne ne peut nier.
Le mandat du président des Médiateurs Européens est de sept ans. Bowes a été nominé en 2016, deux ans après l'élection de l'ex-président de la CES par les sorciers qui siègent à la Cour, comme il est de coutume. Il espère dur comme fer qu'il sera réélu en fin 2023, d'autant que certains gros dossiers restent sur la table et n'attendent que lui pour être examinés… Néanmoins, Bard ne se berce pas d'illusions : il a conscience des progrès de la droite conservatrice et sait qu'avec Gianaris présidente de la CES, ses chances d'être reconduit sont infimes. Pour autant, il luttera jusqu'à la fin de son mandat, corps et âme : certaines affaires sombres et mystérieuses, concernant notamment des figures haut-placées, ont grand besoin d'être éclaircies…

Bowes est connu pour être un grand lecteur de Föllen qu'il a découvert à ses débuts et appuyé pour participer à son premier Dentata. Il fait en effet partie du jury de ce concours, fin érudit et lecteur qui a beaucoup d'importance dans les sphères intellectuelles de Monterosso.

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Joseffa est un vampire vieux d'un millier d'années. Nul ne sait exactement quand elle est née, ni vraiment où. Elle se prétend italienne, mais il est généralement bien difficile de reconnaître le vrai du faux auprès de cette femme mystérieuse. Joseffa a semble-t-il tout fait et tout vu au cours de sa très longue existence – elle prétend même avoir été l'amante du Comte Dracula lors d'un voyage en Transylvanie. Après des années de voyage dans l'Europe entière, puis dans l'Eurasie, elle est revenue sur sa terre d'origine, aux abords des Dolomites, pour y prendre, selon ses mots, "une retraite bien méritée". Ainsi s'est-elle installée dans le Manoir des Trois Corbeaux Blancs, dans la Forêt de Stummenwald. Là-bas, elle organise des réunions privées et bourgeoises, parfois même orgiaques, très controversées dans les Dolomites. Cependant, promeneurs rapportent depuis quelques telos des va-et-vient étranges jusqu'à la vieille demeure. En effet, depuis quelques temps maintenant, le Manoir des Trois Corbeaux Blancs semblent accueillir de plus en plus de sorciers discriminés, trouvant refuge auprès de la sulfureuse vampire. Une nouvelle activité en plus de ses réceptions, ou alors quelque chose de plus … menaçant ?

Certaines personnes la rapprochent de la Congrégation, cette association de discriminés luttant violemment pour leurs droits, sans qu'aucune preuve n'ait jamais été apporté. Impossible donc d'évaluer l'implication de Joseffa dans cette organisation, d'autant qu'elle s'est toujours arrangée pour ne pas faire de vague. Faut-il y voir un danger lattant ? Une prise de position envers ses congénères discriminés ? Ou bien un nouveau passe-temps pour cette femme entourée de mille secrets ?

Corvara de Tor est une femme étonnante. De sang-mêlé, elle affirme être descendante du peuple des fanes, dont la capitale du royaume fut engloutie dans un temps ancien par le lac surnommé justement "des Fanes". Mais rien ne peut le prouver, cette race sorcière antique ayant d'après les données historiques disparu il y a des siècles.
Corvara a été diplômée en Histoire et concentre désormais toutes ses recherches sur ses soi-disant ancêtres. Son travail de conservatrice au Musée des Dolomites lui permet de vivre à proximité de Lac où les fouilles et les recherches autour des objets trouvés, particulièrement ardues, lui prennent tout son temps libre.
Au-delà de cette obsession, cette femme est un puits de connaissance en matière de légendes et évènements qui ont jalonné et nourri l'Histoire des Dolomites. Elle aime d'ailleurs prouver que certaines histoires ne sont pas seulement des contes de grand-mères, mais des vérités cachées, qu'il ne tient qu'à nous de découvrir.
C'est une femme certes un peu dans son monde et distante, mais elle n'hésitera jamais à parler de ses recherches et à présenter les plus belles pièces du musée.

Bres McMullen est un homme unique en son genre. D'ailleurs, il dira souvent dans les interviews être "un être humain", et puis c'est tout. Cet individu haut en couleur, qui n'hésite pas à arborer les tenues les plus extravagantes (sa collection de chapeaux, notamment, est tout à fait remarquable) se qualifie lui-même de bon vivant et de "repousseur de limites". Mais c'est avant tout un redoutable homme d'affaire et très talentueux dans son genre. Parti de rien, né l'aîné d'une famille défavorisée, il a réussi à faire son trou, pour ainsi dire, en se spécialisant dans les objets magiques et en aidant à la conception du premier Métamorphone, sorti en 2005, à son amélioration et sa commercialisation par la suite. Il est d'ailleurs aujourd'hui le PDG d'une grande entreprise d'informatique et multimédia sorciers vendant des objets magiques tous plus technologiques les uns que les autres : en un mot, Bres est un homme du changement, du progrès, ce qui ne fait certainement pas l'unanimité.
Sorcier de sang-mêlé, fêtard et dont l'extravagance est devenue sa marque de fabrique, sa fascination pour les cabarets l'a poussé à en racheter un cabaret à Monterosso, en parallèle de ses interventions ponctuelles à Rosengarten, en 2006. S'il ne le gère pas, il finance encore aujourd'hui Le Matagot, hommage au Chat Noir français, qui est devenu le plus grand et beau cabaret de la région.
À l'approche de la cinquantaine, Bres s'est lancé un nouveau défi : inspiré par le profil cosmopolite de l'Université Rosengarten, et bien décidé à la faire briller dans le monde entier, il s'est à plusieurs reprises présenté pour assurer le poste de co-directeur en charge des projets et de la vie universitaire, poste qu'il a fini par obtenir sous les moqueries du plus grand nombre, lui reprochant d'avoir fixé sa nouvelle lubie sur cet établissement de la plus haute importance.
Mais, en tant que chargé de projet, Bres McMullen excelle et prend son travail à cœur. C'est notamment lui qui a remplacé l'enchantement traducteur du château, qui donnait parfois des résultats approximatifs, par des appareils magico-technologiques capable de traduire à l'instant T les conversations les plus complexes et plus longues en toutes langues. Un coup de maître.
Il a aussi entrepris d'agrandir et de rénover le château, pour le rendre plus moderne et lui permettre de répondre à la demande croissante d'admission.
Néanmoins, comme le dit souvent Mme Gianaris, Bres est en proie à une certaine folie des grandeurs, qui le pousse à vouloir toujours plus… Il est donc plus que nécessaire de contenir son ambition dévorante et il semble que s'ils ne s'apprécient pas beaucoup, la directrice parvient tout de même à le remettre à sa place, contrairement à un Frisamour qui se laisse toujours happer par la verve et les idées fascinantes de ce truculent bonhomme.

Les paparazzis ont souvent cherché à Bres des aventures exclusivement masculines, provoquant par moment des éclats de colère de sa part au cours d'interviews malhonnêtes et tout à fait contre-productives. La découverte de sa relation avec une ancienne danseuse de cabaret, aujourd'hui gérante du Matagot, a finalement fait la une des journaux et surpris les plus étroits d'esprit.

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